Tout commence à l’âge de treize ans lorsqu’il décide de dessiner des scènes de tauromachie et de les vendre à l’entrée des arènes. Il découvre la peinture européenne pour la première fois lors des cours d’histoire de l’art au collège jésuite de Bolivar. Après ses études, il commence à produire ses premiers tableaux et les vend à Bogotá, la capitale de la Colombie. Avec ses premières économies, il entreprend un long voyage en Europe pour visiter les meilleurs musées et affiner son œil en admirant les tableaux les plus célèbres. Il se rend à Barcelone, à Madrid, à Paris ; visite les plus grands musées comme le Prado ou encore le Louvre. Son voyage en Europe lui permet de découvrir et d’étudier des artistes de renom tels que Velázquez, Goya ou Léonard de Vinci.
Il décide de terminer son voyage en explorant l’Italie et ses peintres. C’est alors qu’il se rend à Florence.
« Mes personnages sont un mélange d’art populaire latino-américain et de peinture de la Renaissance italienne. »
Fernando Botero
Après une exposition qui ne rencontre pas son public à son retour à Bogotá, il s’installe à Mexico. C’est dans cette ville qu’il trouve son style avec l’œuvre Nature Morte à la Mandoline.
« Un jour, après avoir travaillé dur, j’ai pris un crayon au hasard et j’ai dessiné une mandoline avec de très grandes formes, comme je le faisais toujours. Mais quand j’ai dessiné le trou au milieu de l’instrument, je l’ai rendu beaucoup plus petit et soudain la mandoline a pris des proportions d’une ampleur extraordinaire. »
Fernando Botero
C’est alors que naît le style de Botero, reconnaissable au premier coup d’œil. Le concept de volume l’habite et il veut rétablir une dimension qu’il considère comme oubliée, surtout dans la peinture contemporaine. Le travail sur cette nouvelle dimension donne une qualité douce et voluptueuse à ses personnages. A l’âge de 41 ans, il se tourne vers la sculpture et crée des œuvres monumentales aux dimensions exceptionnelles.